Qu’est-ce que le handicap ?
Selon la loi, le handicap se définit ainsi :
« Constitue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. Article L. 114 du Code de l’Action Sociale et des Familles. »
La loi du 11 février 2005 fait état de différents types de handicap :
Le handicap moteur ou déficience motrice
Ensemble des troubles (troubles de la dextérité, paralysie…) pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes). Il peut survenir à la suite d’un accident, d’une maladie ou de complications génétiques.
Le handicap visuel ou déficience visuelle
Ce handicap est souvent dit « sensoriel » car il affecte les sens, peut prendre plusieurs formes et peut avoir diverses causes. Il concerne les personnes aveugles et les personnes malvoyantes qui sont catégorisées en 4 groupes selon la sévérité de leur déficience visuelle : les aveugles (vision nulle), les malvoyants profonds (vision résiduelle limitée à la distinction de silhouettes), les malvoyants moyens (incapacité visuelle sévère en vision de loin ou en vision de près et les malvoyants légers (pas d’incapacité visuelles sévères en vision de loin ou de près).
Le handicap auditif ou déficience auditive
Également considéré comme handicap sensoriel, il s’agit d’une altération de la capacité auditive pouvant aller jusqu’à la surdité. Selon le cas, ce handicap peut être accompagné d’une difficulté à s’exprimer. Il existe différents types de surdité(s) : surdité légère, moyenne, sévère et profonde. Ce handicap peut être de naissance ou survenir plus tard.
Le handicap mental ou déficience intellectuelle
Ce handicap se caractérise par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, de la maîtrise du langage, de la motricité et des performances sociales. A divers degré, il peut donc affecter la réflexion, l’attention, la communication, l’autonomie, la prise de décision, la mémoire, la stabilité émotionnelle ou encore le comportement… Les causes du handicap mental sont diverses et peuvent survenir à la conception de l’enfant, pendant la grossesse, à la naissance comme après la naissance.
Le handicap psychique
Ce handicap englobe différentes pathologies touchant le psychisme et est la conséquence ou la séquelle d’une maladie mentale (névroses, psychoses, dépressions…). Indépendant du développement intellectuel de la personne, il est généralement chronique et ne permet pas de mener une vie ordinaire, sans aménagement particulier. Il peut notamment impacter les facultés d’intégration sociale, l’autonomie, ou les capacités relationnelles et d’attention.
Le polyhandicap
Il s’agit d’un « handicap grave à expressions multiples avec déficience motrice et déficience mentale sévère ou profonde, entraînant une restriction extrême de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation ». Pour la personne polyhandicapée, les handicaps ne s’additionnent pas, ils se multiplient. Le polyhandicap entraîne une dépendance importante et nécessite une aide humaine et des soins permanents avec une prise en charge individualisée.
Le plurihandicap
Le plurihandicap est l’association d’atteintes motrices et/ou sensorielles de même degré, ce qui ne permet pas de déceler l’une plutôt que l’autre en déficience principale.
Qu’est-ce que le taux d’incapacité ?
Le taux d’incapacité est l’un des critères importants permettant l’attribution de certains avantages ou prestations par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) et est évalué par les équipes pluridisciplinaires de la MDPH.
Celui-ci est évalué en fonction du guide-barème, texte réglementaire (décret 2007-1574 du 6 novembre 2007) :
La fourchette de taux d’incapacité vise à mesurer le niveau des conséquences des déficiences liées au handicap dans la vie quotidienne (vie scolaire, professionnelle, sociale, domestique). Elle ne se fonde pas sur la seule nature médicale de l’affection à l’origine du handicap. Il y a trois fourchettes :
- Taux inférieur à 50 % : correspond à des troubles légers dont les retentissements n’entravent pas la réalisation des actes de la vie quotidienne ;
- Taux compris entre 50 % et 79 % : correspond à des troubles importants entraînant une gêne notable entravant la vie sociale. Quand la vie sociale est préservée, c’est au prix d’efforts importants ;
- Taux supérieur ou égal à 80 % : correspond à une atteinte de l’autonomie dans la réalisation des actes essentiels de la vie quotidienne.
Attention ! De manière générale, le taux d’incapacité n’est pas le seul critère pris en compte dans l’attribution de certains droits et prestations. Néanmoins certaines prestations peuvent être étudiées et accordées quand ce taux atteint les paliers de 50% et 80% (AAH, AAEH, CMI).
Note : il ne faut pas confondre taux d’invalidité et taux d’incapacité. En effet, le taux d’invalidité permet à la Sécurité Sociale de reconnaître l’invalidité d’une personne, entraînant une interruption ou une diminution de ses activités professionnelles.
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